ATTEINTE OCULAIRE ET HYPERTHYROIDIE

AVANT
APRÈS
Une hyperthyroïdie peut être associée à une atteinte oculaire , il s’agit d’une maladie de l’immunité (maladie auto-immune) avec des points communs entre l’atteinte thyroïdienne et l’atteinte oculaire. Il existe une prédisposition génétique avec des facteurs favorisants comme l’âge, le sexe, l’environnement et le tabagisme. C’est une pathologie qui souffre d’un manque d’informations à tous les niveaux, nécessitant une sensibilisation continue.
Le diagnostic d’une hyperthyroïdie doit nous imposer un examen ophtalmologique systématique. L’atteinte concerne davantage l’environnement de l’œil que l’œil proprement dit. Elle peut être fonctionnelle, avec une atteinte de la vision, ou esthétique, avec des conséquences psychologiques importantes. Elle évolue en deux phases, une phase active inflammatoire et une autre, non active et séquellaire.
 
L’évaluation sera clinique et radiologique, les manifestations cliniques peuvent être :
  • Manifestations minimes et communes avec d’autres pathologies, surtout relatives à la surface oculaire : rougeur, brûlure, picotements
  • Manifestations plus évocatrices :
  • atteinte des tissus mous : œdème des paupières, rougeur
  • ouverture exagérée des paupières, surtout supérieures (rétraction)
  • protrusion de l’œil (exophtalmie)
  • troubles des mouvements de l’œil, avec ou sans diplopie
  • vision floue en rapport avec une atteinte du nerf optique (neuropathie)
  • atteinte cornéenne
  • L’examen clinique doit être complété par un examen radiologique (scanner, IRM), voire d’autres examens, pour une évaluation complète et précise, car certaines manifestations ne sont pas évidentes cliniquement. Au terme de cet examen, il est important de préciser la phase évolutive (active ou non) et le degré de gravité, surtout s’il s’agit d’une atteinte fonctionnelle (baisse de la vision).
Après l’évaluation ophtalmologique, l’état thyroïdien doit être précisé car, en cas d’un mauvais équilibre, la stabilisation de l’état thyroïdien est la première étape avant de décider la prise en charge ophtalmologique. d’opter Pour la prise en charge ophtalmologique, nous disposons de moyens médicaux et de moyens chirurgicaux :
  • Le traitement médical comporte un traitement antiinflammatoire basé sur des corticoïdes ou un traitement immunologique, celui-ci concernant surtout la phase active inflammatoire
  • Le traitement chirurgical sera envisagé soit en phase active si le traitement médical a échoué, ou en cas d’atteinte de la vision – et dans ce cas, il est parfois urgent –, soit en phase non active séquellaire avec des conséquences esthétiques. Dans ce cas, le traitement sera envisagé avec des exigences de timing et des exigences techniques :
  • timing : après 6 mois de stabilisation de l’état thyroïdien et 6 mois de stabilisation des manifestations ophtalmologiques
  • technique : le respect des étapes avec :
AVANT
APRÈS
La première étape :
traitement de la protrusion des yeux
La deuxième étape :
recentrement des yeux en cas de diplopie
La troisième étape :
repositionnement des paupières
La première étape :
traitement de la protrusion des yeux
La troisième étape :
repositionnement des paupières
1
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La deuxième étape :
recentrement des yeux en cas de diplopie

La période entre chaque étape est d’environ 3 à 6 mois, rendant ainsi le traitement assez long. Toutefois, le respect des différentes étapes peut parfois être dépassé selon les cas et avec l’accord du ou de la patient(e).

  • Avec une bonne évaluation et un bon choix de timing et de technique, le résultat est en général bon, surtout pour l’atteinte fonctionnelle, avec une bonne récupération de la vision et à condition bien sûr que le patient consulte à temps.
  • Pour l’atteinte esthétique et la réhabilitation des patients, le résultat est aussi satisfaisant ; cependant, plusieurs temps opératoires sont souvent nécessaires.
  • Comme pour toute chirurgie, d’éventuelles complications restent toujours possibles, mais en général maîtrisables. L’idée que la chirurgie présuppose un risque de perte de la vision doit absolument changer et le patient ne devrait pas se résoudre à un certain fatalisme, vu les progrès techniques considérables de nos jours.

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À propos de nous

Dr Mehdi FENDRI
Ex enseignant à la faculté de médecine de Tunis avec le titre universitaire de professeur en ophtalmologie
Médecin référent en Ophtalmologie auprès de THG ( Taoufik Hospital Group )

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